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7 conseils pour apprendre à estimer ses tâches

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7 conseils pour apprendre à estimer ses tâches
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Bien que cela puisse être une tâche relativement fastidieuse, apprendre à estimer son travail et ses tâches constitue une étape clef dans la progression d’un développeur.

Dans un précèdent podcast, nous vous avons donné 3 conseils pour apprendre à améliorer votre vélocité, cependant, vous devez aussi avoir conscience des mécanismes qui peuvent déformer votre perception des choses et qui vont donc naturellement fausser les estimations que vous produirez.

Dans ce podcast, vous partage son expérience en vous proposant 7 clefs qui vous permettront d’améliorer votre efficacité sur vos estimations.

1. Pensez à bien prendre en compte tous les éléments pour votre chiffrage

Lorsque vous essayez d’estimer une tâche, vous ne chiffrez pas le temps total de celle-ci. Vous chiffrez ce qu’on appelle le RTU, qui signifie la Réalisation Test Unitaire. Le RTU ne correspond donc pas à l’intégralité du temps passé sur une tâche. En effet, cet indicateur ne comprend pas le temps passé par les leads, chefs de projets, architectes, ou encore testeurs. Cette différence constitue le “temps projet”.

Comment se construit réellement une estimation ? Lorsqu’on souhaite faire une estimation, on demande aux développeurs de chiffrer le RTU et par la suite on applique des abaques qui permettront de calculer automatiquement la charge projet à partir des charges RTU. L’expérience de l’entreprise dans son secteur d’activité lui permet de trouver le bon calcul à appliquer. Il est d’usage de dimensionner le temps projet à 2/3 fois le temps passé par les développeurs sur la tâche.

Ainsi, si vous pensiez être en retard sur le développement de votre plateforme numérique, n’ayez crainte, cela ne veut pas forcément dire que votre tâche finale sera en retard. Et cela est valable aussi si vous êtes en avance sur la réalisation de la tâche. C’est tout à fait normal d’être parfois en écart avec ses estimations et cela ne veut pas obligatoirement dire que le projet sera impacté !

2. Déculpabilisez : une estimation n’est jamais fiable !

Si vous êtes du genre à culpabiliser, gardez à l’esprit que vous ne tomberez jamais juste par rapport à vos premières estimations. Que vous dépassiez le temps alloué ou que vous soyez en avance sur une tâche, il y aura forcément un écart avec la réalité. L’estimation que vous réalisez doit donc obligatoirement être accompagnée d’un écart-type. Celui-ci peut être explicitement évoqué ou bien implicite au sein de l’organisation et de l’équipe. Lors de certaines phases de projet comme le cadrage, l’écart type peut monter jusqu’à 50 % (voire plus), ce qui signifie que votre estimation est relativement faible. Mais c’est tout à fait logique selon les phases.

Plus vous et votre équipe aurez de l’expérience, plus vos écarts-types seront faibles ! Pour des équipes agiles, en phase d’exécution, l’écart type se situe régulièrement autour de 15-20 % alors que pour une équipe qui n’est pas encore rodée, il est plutôt aux alentours de 30%.

3. Comprenez et anticipez ce qui vous est demandé

Chose évidente, un sujet trop gros est beaucoup plus difficile à estimer qu’une charge plus petite. Ainsi, pour commencer, vérifiez que la tâche confiée n’est pas trop compliquée à chiffrer. Posez-vous les questions classiques suivant la méthode du QQOQCP : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?

Vous devez donc être en mesure de répondre à ces éléments facilement avant d’estimer votre tâche, sinon, il faudra échanger avec votre interlocuteur pour obtenir les informations manquantes. Prenez donc l’habitude de communiquer avec votre équipe et d’échanger sur la compréhension du projet afin de limiter les risques que vous n’auriez pas anticipés !

4. Commencez par estimer en jours et en heures

Surtout si vous débutez dans le métier, préférez les estimations simples mais efficaces ! Vous pourriez utiliser des estimations en story point, mais cela demande un niveau de compétences assez élevé au regard de l’organisation. Chiffrer en temps permet de rendre l’information plus accessible à un grand nombre de personnes et c’est aussi plus simple si vous démarrez dans le domaine des estimations.

5. Apprenez de vos ainés : La fiabilité de votre estimation dépendra de votre expérience

Ce conseil semble le plus évident mais il est important de le rappeler : plus vous ferez la même chose, plus il sera facile pour vous d’estimer combien de temps il vous faudra pour le refaire. Il est donc normal que quelqu’un d’expérimenté ait plus de faciliter à chiffrer ses estimations qu’un junior : c’est pour ça qu’il est très important d’écouter les développeurs expérimentés qui vous entourent. Ne jalousez pas l’efficacité des seniors, apprenez d’eux, comparez vos estimations aux leurs et devenez meilleur !

6. Prenez en compte ces différents critères pour apprendre à chiffrer

Comparez votre tâche actuelle avec une tâche que vous avez déjà chiffrée. C’est important d’avoir une tâche de référence pour comparer si la tâche actuelle est plus simple ou bien plus complexe.

Déterminez si la tâche est à réaliser en une fois ou si elle nécessite du temps et de la répétition.

Demandez-vous s’il reste des zones d’incertitudes qui pourraient engendrer des risques.

Fixez-vous un seuil à partir duquel vous allez demander à redécouper les tâches. Nous vous conseillons un seuil de 3 jours, c’est-à-dire que si vous avez une tâche qui prend plus de 3 jours à être réalisée, redécoupez la en sous-tâches. C’est à vous de fixer cette limite.

7. Faites des rétrospectives

Il est important de se poser à chaque fin de sprint ou de cycle pour réfléchir et essayez de comprendre pourquoi vous avez eu des écarts avec vos estimations d’origine. Analysez vos erreurs, comprenez et surtout apprenez pour vous approcher encore plus de la réalité la prochaine fois. Faire des rétrospectives, c’est la meilleure façon de progresser et de devenir plus performant. Ne négligez donc pas ce conseil qui est valable dans tous les domaines !

Nous espérons que vous vous servirez de ces précieux conseils pour apprendre à mieux estimer vos tâches ! Et surtout, n’hésitez pas à tester différentes techniques pour trouver celle qui vous conviendra le mieux.